Maroc
Novembre 2024
Le Maroc, on en rêvait. Avec ses médinas envoûtantes, ses souks débordants de couleurs et de parfums, et son accueil réputé chaleureux, il marquait une nouvelle étape dans notre voyage. Et autant dire que nos premiers pas dans ce pays ne nous ont pas déçus ! Nous avons découvert un pays à la fois moderne et profondément ancré dans ses traditions.
Tanger
Nord
Ah, Tanger ! Notre porte d’entrée vers le Maroc, et quelle entrée ! Dès l’arrivée, nous avons été agréablement surpris par l’efficacité des autorités locales. Pas de longues attentes ni de paperasse interminable : ici, tout est fluide, rodé, presque accueillant. Une belle manière de nous mettre dans l’ambiance.
Dans la marina, flambant neuve et bien située, nous avons eu la joie de constater que Starlink fonctionnait encore à bord. De quoi ravir les petits geeks du bateau et permettre quelques visioconférences.
Sur le front de mer, Tanger nous a d’abord paru trop peu dépaysante, avec ses airs occidentaux et ses larges promenades. Mais les dromadaires qui se prélassent sur la plage viennent rapidement nous rappeler qu’on a changé de continent.
À seulement 15 minutes à pied, la médina nous attendait. Et là, c’est le vrai Maroc qui s’est révélé : des allées étroites où l’on croise marchands, étals d’épices aux couleurs éclatantes, olives marinées à l’infini, poissons frais, viandes suspendues, et le doux parfum du pain encore chaud fabriqué sous nos yeux. L’authenticité dans toute sa splendeur.
Guidés par les conseils avisés des célèbres YouTubers de La Mafia Nomade (dont le bateau était d’ailleurs amarré juste à côté du nôtre ! Dommage, ils étaient en France pendant notre visite), nous avons découvert Chez Bachir, un restaurant qui est rapidement devenu notre cantine quotidienne. Tajines, couscous, entrées, boissons… de quoi nous gaver pour 25 € à cinq ! À ce prix-là, même le cuisinier aurait pu venir s’asseoir avec nous !
Nous avons aussi pris le temps de jouer les touristes culturels. Le musée des arts contemporains, situé dans un bâtiment magnifique, mérite amplement le détour. Mais notre vrai coup de cœur est allé au musée de la kasbah : son architecture, ses mosaiques et ses vestiges nous ont transportés. Entre deux visites, Célian a découvert les nombreux chats errants aux yeux vairons qui semblent régner sur la médina. Un vrai coup de foudre qui lui a inspiré son nouveau doudou : aux yeux vairons évidemment !
Et parce qu’un voyage ne serait rien sans rencontres, nous avons fait la connaissance d’un adorable équipage danois (enfin, on pense qu’ils étaient danois… nos conversations se limitaient à l’anglais). Une belle complicité est née, et nous avons promis de nous retrouver à Agadir pour partager encore un peu d’aventure.
Bref, Tanger nous a conquis : un premier aperçu du Maroc qui nous donne déjà envie d’explorer encore plus loin.
Agadir
Sud
Pris par le temps, nous avons mis le cap directement sur Agadir, délaissant avec un pincement au cœur Rabat et Essaouira. Snif, comme diraient les enfants. Mais nous avions une bonne excuse : un avion à ne pas manquer pour une petite escapade familiale en France de notre côté. Et un avion à réceptionner du côté de Jean-Luc pour accueillir Florence et les enfants.
Dès notre arrivée à Agadir, les rencontres se sont multipliées. Les enfants, à peine débarqués (et les amarres encore à peine fixées, soyons honnêtes), avaient déjà trouvé deux petites copines blondinettes de leur âge pour une première expédition pêche. Sur le ponton voisin, le catamaran Eagles, qui navigue en mode nomade depuis trois ans avec ses quatre enfants (enfin, trois désormais, l’aînée étant partie pour ses études), nous accueillait chaleureusement. Et puis, il y avait Alex, Sarah et leur petite Ariane de Dunkerque, également en route pour une transatlantique.
Sarah, débordante d’idées, nous a entraînés dans ses aventures. Bien que nous ayons raté sa proposition de sortie « ferme aux crocodiles » par manque de temps, nous avons eu la chance de visiter ensemble la réserve du parc national de Souss Massa. Gazelles, autruches, antilopes : un petit safari à la marocaine qui a ravi petits et grands. Et que dire de Monsieur Autruche, en pleine parade amoureuse devant Madame ? Un moment aussi drôle qu’inattendu. Le temps de désensabler la voiture, nous repartions déjà pour le bateau.
Nous avons aussi suivi la famille Eagles pour une excursion au sommet d’Agadir. Vue imprenable et émotions garanties, avant de redescendre pour tester l’équitation sur dromadaire. Les enfants n’en pouvaient plus de rire, oscillant entre admiration et fou rire à chaque pas de leur monture. La journée s’est conclue autour d’un festin de poissons frais dans un petit restaurant aussi délicieux que bon marché.
Le seul bémol d’Agadir reste sa taille. Très étendue, la ville oblige à utiliser taxis ou voitures pour se rendre au souk ou à la médina. Depuis la marina, chaque déplacement devenait une petite expédition logistique. Dommage, car autrement, le charme opère facilement.