Navire PYTHEAS - Transatlantique 2024 - départ du Port de carnon (34)

Melilla

Enclave Espagnole (Maroc) - octobre 2024

Nos premiers pas à Melilla ont été… mitigés. Si la marina nous avait accueillis avec une chaleureuse efficacité, la ville, elle, nous a laissés un peu perplexes au début. En bons explorateurs de fortune, nous avons suivi notre instinct, direction le front de mer, et nous nous sommes retrouvés à errer dans la partie moderne de Melilla. Résultat : des rues désertes, une architecture sans éclat, et un quartier qui semblait attendre le retour d’une saison plus animée pour se réveiller.
 

Heureusement, après avoir saisi nos smartphones pour dénicher les véritables points d’intérêt, on a vite compris notre erreur ! Le vrai Melilla, celui qui vaut le détour, se trouve de l’autre côté de la marina, dans le centre historique, à l’opposé de notre direction. Et là, première surprise : un centre à l’architecture moderniste, avec des façades sculptées et colorées qui semblent tout droit sorties d’un rêve. On se croirait presque à Disneyland, dans un décor propre et bien ordonné ! C’est que l’architecte était un disciple de Gaudí, et les bâtiments évoquent immédiatement Barcelone, en version encore plus soignée, presque trop parfaite. Mais pour nous qui venions d’Oran, le contraste faisait son effet !

Le lendemain, c’est le vieux Melilla que nous avons exploré, et là, coup de cœur général. Le château, perché sur une falaise, offre des vues imprenables sur des criques paisibles, comme un coin secret caché derrière les remparts. Les galeries donnent directement sur ces criques d’un bleu cristallin et, cerise sur le gâteau, les musées de la forteresse sont non seulement gratuits mais aussi incroyablement bien pensés pour les petits et les grands.

Le seul bémol de Melilla ? Le manque d’ambiance, probablement dû à notre visite hors saison. À part les bars et discothèques du port qui tentaient vaillamment de maintenir un semblant de vie nocturne, la ville semblait sommeiller. Mais au fond, ce calme a donné à notre passage à Melilla une atmosphère presque surréaliste, comme si nous avions privatisé la ville le temps de notre séjour.