Navire PYTHEAS - Transatlantique 2024 - départ du Port de carnon (34)

Leverick Bay

BVI - Mai 2025

Parmi les nombreuses criques accueillantes des Îles Vierges Britanniques, Leverick Bay se démarque par son charme bien rodé de resort tropical, version “vacances organisées, mais quand même mignon”. Situé au nord de Virgin Gorda, c’est un petit coin civilisé au milieu d’une nature encore bien présente. Les collines alentour sont parsemées de quelques belles villas (sans excès de promiscuité, le voisin reste un concept assez flou ici), mais c’est bel et bien au resort que tout se passe.

À quai, ambiance “nautisme chic décontracté” : marina soignée, bar accueillant, et supérettes… mais sans prix affichés. Une charmante tradition locale, visiblement répandue aux BVIs, qui transforme chaque achat en séance de devinette tarifaire. “Ce paquet de céréales ? Hmm… je dirais 7 dollars ?” “Non monsieur, 11.60.” Ah, parfait, je vais reposer ça avec le sourire, alors.

Entre deux manœuvres, nous avons pris le temps de faire un petit tour dans les environs. Rien de fou niveau animation : quelques routes sinueuses, des oiseaux chantants, et des panoramas paisibles sur la mer. Un décor encore sauvage, qui contraste avec le raffinement soigné du resort. Ici, pas de grande ville, pas de rues bondées, juste la nature, la mer, et c’est tout.

Notre escale à Leverick aurait pu être une simple étape de routine – avitaillement, ravitaillement, remplissage des réservoirs – si l’eau ne s’était pas subitement invitée dans le récit… en mode marécage tropical. Une fois les réservoirs bien remplis, nous retirons le tuyau avec stupeur en constatant qu’un liquide brunâtre a remplacé l’habituelle eau cristalline… Horreur !

Un brin contrariés (400 litres de réservoir à jeter tout de même !), nous remontons l’affaire au bureau de la marina. Et là, surprise : réaction impeccable, excuses sincères, et autorisation de tout vider et re-remplir à l’œil. Zéro frais, zéro chipotage. Un geste commercial élégant, comme on les aime : quand les aléas du voyage rencontrent la classe insulaire.