Navire PYTHEAS - Transatlantique 2024 - départ du Port de carnon (34)

Jost Van Dyke

BVI - mai 2025

Jost Van Dyke, c’est l’une des îles les plus emblématiques des îles Vierges britanniques, et pourtant elle sait se faire toute petite… du moins quand on commence l’escale par Sandy Spit, un confetti sablonneux posé sur la mer.

Sandy Spit : trois palmiers, du sable et nous

Sandy Spit, c’est l’île des cartes postales. Un cercle parfait de sable blanc, trois palmiers en guise d’horizon, une eau turquoise indécente, et surtout, personne à l’horizon. Arrivés pile à l’heure sacrée du déjeuner – entre la vague de charters du matin et celle de l’après-midi – nous avons eu le luxe d’avoir l’île pour nous seuls.

On y a fait le tour en… 3 minutes chrono. On y a nagé, flotté, bronzé, ramassé quelques coquillages (non protégés bien sûr), puis joué aux Robinsons en famille, le confort du bateau en arrière-plan. Un petit moment de perfection suspendu dans le temps – ou du moins jusqu’à ce que les premiers catamarans en goguette se pointent en klaxonnant de leurs enceintes Bluetooth.

Jost Van Dyke

Après ce moment hors du temps sur la minuscule île aux trois palmiers, nous avons mis cap juste en face, vers le mouillage de Foxy’s Taboo, cousin plus calme (mais tout aussi célèbre) du Foxy’s historique de Great Harbour. Une halte bien connue des plaisanciers, où l’on accoste entre les mangroves pour siroter un cocktail face à la mer, dans une ambiance reggae-chic tout droit sortie d’une carte postale légèrement floue.

Un petit grain tropical a brièvement tenté de gâcher l’ambiance à notre arrivée. Raté. Armés de serviettes et d’une humeur joyeuse, nous avons bravé les quelques gouttes pour rejoindre à pied le fameux « Bubbly Pool » – ou plutôt Bubble Pool, un bain bouillonnant naturel.

En chemin, pause photo obligatoire devant les lettres géantes formant le nom de l’île – histoire de documenter notre aventure comme il se doit. Une fois sur place, la mer était calme – marée basse oblige, le bain naturel n’avait rien d’un jacuzzi survolté. Mais tant mieux : nous avions l’endroit pour nous seuls, dans une ambiance paisible de spa sauvage, avec vue sur les vagues et sans supplément bien-être.

Le soir venu, dîner au restaurant du coin,  bercé par le clapotis de l’eau – tableau idyllique. Lucien et Célian ont vite trouvé leur bonheur grâce à une boîte de Kaplas mise à disposition, excellente initiative pour occuper les jeunes architectes pendant que les parents sirotent leurs Painkillers – ce cocktail local aussi doux qu’ensommeillant, tout droit sorti d’un bar à pirates chic.

Et là, grande première diplomatique : Lucien échange ses tout premiers mots en anglais avec un.e petit.e Canadien.ne (je n’ai pas su dire si c’était une petite fille ou un petit garçon). Lorsqu’il/elle lui demande son prénom, Lucien dégaine un « My name is Lucien » un peu hésitant, mais efficace. Fierté maternelle immédiate, suivie d’un discret high-five parental sous la table.

Le reste de la soirée s’est déroulé dans une joyeuse cacophonie multilingue, faite de courses effrénées, de tours de Kaplas qui s’écroulent, et de traductions approximatives. Mais pas besoin de parler la même langue quand on partage le langage universel du trap trap et des rires sous les étoiles.