Navire PYTHEAS - Transatlantique 2024 - départ du Port de carnon (34)

Ibiza

Octobre 2024

Après la beauté sauvage de Cabrera, avouons-le, Ibiza nous a fait l’effet d’un petit choc… et pas dans le bon sens. En posant l’ancre à Santa Eulària des Riu, on s’est vite rendu compte qu’on n’était pas dans le coin le plus « ambiance fiesta jusqu’au bout de la nuit » de l’île. Non, ici, c’est plutôt le coin des cheveux blancs bien peignés et des retraités tranquilles. Tout le sud de l’île danse sous les néons ? Eh bien, nous, on est là où l’animation la plus intense, c’est le bingo de l’après-midi.

Que dire de plus ? Santa Eulària, c’est surtout des bars, des restos, et des boutiques… pas de quoi crier au paradis des aventuriers, mais parfait pour travailler calmement en télétravail et pour faire le plein de provisions à l’abri du vent avant de reprendre la mer. Disons qu’on a vu mieux, mais bon, on peut toujours dire qu’on a « fait » Ibiza… enfin, une petite partie.

Ah, et comme le destin a parfois un sens de l’humour particulier, nous avons dû attendre l’arrivée tant attendue du permis de Selim, livré avec soin par Mondial Relay – parce que, bien sûr, pourquoi ne pas ajouter un petit suspense administratif à notre aventure ? Selim ayant perdu tous ses papiers avant le départ de Carnon, il avait dû tout relancer… et il nous manquait plus que le permis à réceptionner pour partir en Algérie et louer, pourquoi pas, une voiture.

Après quelques jours d’attente à jongler entre bars restaus, restaus bars, nous avons enfin découvert ce petit joyau caché qu’est le quartier du « Puig de Missa ». Oui, il a fallu un peu de temps, mais la patience fut récompensée ! Ce quartier pittoresque, perché comme un chat sur un mur, a dévoilé ses ruelles charmantes et son musée d’ethnologie tout à fait intressant. Célian a bien retenu l’exposition : nous avons eu le droit le lendemain à notre joli dessin de presse à olives traditionnelle détaillée jusqu’aux petits paniers en osier. 

Mais attendez, ce n’est pas tout ! Nous avons aussi visité un bunker datant de 1937. Et là, surprise : point de soldats fatigués ou d’armes rouillées, mais la légende… des familiars ! Nous avions remarqué ces statues toutes trapues, comme des trolls suédois, cachées partout dans la ville… Eh bien, détrompez-vous ! Il s’agissait en fait d’elfes de maison, à la Harry Potter, avec leur petit regard malicieux. Qui aurait cru qu’un bunker pouvait abriter de tels secrets magiques ?

Une fois notre précieux sésame en main (le permis évidemment) et la météo enfin plus clémente (après avoir testé notre patience avec quelques caprices), nous avons pu, tels de fiers marins, mettre les voiles vers notre prochaine destination.