Formentera
Octobre 2024
Ah, Formentera, ce petit bout de paradis où même le vent semble vouloir tout contrôler. Nous avons passé la nuit au mouillage sur la pointe rasée : pas une feuille, pas une brindille à l’horizon de ce bout de roche qui surplombe la méditerranée. Le vent y a fait un tel ménage que même les cactus ont jeté l’éponge. Bref, cette pointe, elle est vraiment rasée, pas de doute là-dessus !
Profitant de ce moment de calme apparent, nous avons repris des forces en cuisinant notre maquereau fraîchement pêché. Bon, certes, un seul maquereau pour cinq… c’était un peu ambitieux, mais la faim donne des ailes et, disons-le, il avait un petit goût de victoire – ou était-ce le sel marin ?
Lucien, lui, était aux anges. Retrouver les eaux turquoises de Formentera et surtout son paddle, c’était pour lui comme revoir un vieil ami. Il s’est empressé de glisser sur l’eau, le sourire aux lèvres, prêt à conquérir chaque vague (ou à l’éviter, selon la situation).
Nous avons terminé notre journée par une petite promenade pour nous dégourdir les jambes ! Tout semblait parfait, jusqu’à ce qu’une vague d’algues, au moment de remonter dans l’annexe, nous prenne par surprise. Pauvre Lucien… recouvert d’algues de la tête aux pieds, le pauvre petit en pleurs, ressemblant plus à un monstre marin qu’à un enfant joyeux. Après cet épisode héroïco-aquatique, nous sommes rentrés nous reposer, les corps fatigués mais l’esprit déjà tourné vers la grande traversée qui nous attendait. Car oui, il faut bien se préparer mentalement à affronter 40 heures de navigation…