Antigua-et-Barbuda
avril 2025
Ah, Antigua-et-Barbuda… Ce nom à rallonge qui sonne comme une invitation au farniente et au sable chaud. Et effectivement, on y a eu un peu de tout : de la navigation, des marinas spécial yatchs en tout genre, des plages à tomber, et une Barbuda extra plate qui nous a littéralement soufflés.
Antigua (et Green Island)
Après une traversée pourtant plutôt calme, Shirine est arrivée un peu secouée à Antigua. On a d’abord jeté l’ancre à Jolly Harbour, puis on a exploré Falmouth Harbour, avec une petite escale plus sauvage à Green Island, avant de mettre cap sur Barbuda.
Antigua, disons-le franchement, ne nous a pas laissé un souvenir impérissable. L’eau turquoise ? Oui… mais aussi un peu laiteuse, comme un thé au lait. Les marinas ? Ultra modernes, ambiance Floride meets Saint-Tropez, avec des yachts géants qui ont leur propre grue de levage personnelle dans l’allée de leurs maisons. Oui oui, là-bas, les gens soulèvent leur catamaran comme d’autres garent leur vélo.
Mention spéciale au supermarché local, un véritable festival de couleurs fluo : gâteaux verts kryptonite, glaces licorne arc-en-ciel et bonbons qui brillent presque dans le noir. On sent qu’on se rapproche des USA.
Mais Antigua a aussi eu ses bons côtés. Selim y a croisé par hasard un copain rencontré des mois plus tôt sur la côte est de la Martinique (quand j’étais en France, évidemment…), et on a passé une soirée très chouette à observer les tarpons rôder sous le bateau pendant que les humains riaient au-dessus autour d’un verre. Et cerise sur le gâteau, Shirine a vu ses premières tortues en snorkeling, ce qui a instantanément remonté son moral de navigatrice.
Après une dernière nuit paisible à Green Island, nous avons repris la mer pour Barbuda. Et là… wow.
Barbuda
Déjà, Barbuda est plate. Mais genre VRAIMENT plate. À tel point qu’en arrivant, je voyais littéralement les vagues derrière l’île. Une île en mode crêpe, mais alors quelle crêpe !
Nous avons mouillé à Spanish Point, un coin paumé entre des blocs de corail aussi magnifiques que redoutables. J’étais postée à l’avant, regard vissé sur les patates de corail comme si je jouais à Tetris sous stéroïdes. Gros stress, tirant d’eau limité, mais… quelle récompense ! Une plongée de snorkeling féérique, avec une explosion de coraux et de poissons multicolores dans tous les sens dans une haut turquoise à tomber par terre. Un véritable aquarium grandeur nature qui a séduit tous les membres de l’équipage.
L’île, bien que marquée par l’ouragan Irma (et ça se voit encore par endroits), a gardé un charme fou. Les plages de sable rose, si fines qu’on pourrait presque les confondre avec de la farine, sont dignes d’un conte de fées tropical. C’est d’ailleurs ici que Lady Diana aimait venir se ressourcer, et l’une des plages porte fièrement son nom. Une jolie plage de sable rose, naturellement teintée par le corail.
On a poursuivi un peu plus loin jusqu’à Coco Point Bay, bordée de quelques hôtels discrets et luxueux. Balade romantique sur la plage, ambiance carte postale… et des tortues XXL qui jouaient à cache-cache avec nous. Hors de l’eau, elles pointaient la tête de partout autour du bateau à un rythme presque frénétique. Mais une fois sous l’eau ? Pfff, invisibles. On s’est donc rabattus sur les raies, les concombres de mer en surnombre et les étoiles de mer.
Et comme si ça ne suffisait pas, Barbuda nous a offert l’un de nos plus beaux couchers de soleil. Ambiance rose, doré, silence et petits frissons dans le dos. Le genre de moment qu’on garde bien au chaud pour les jours gris.
Le lendemain, nous avons repris la mer vers Saint-Barthélemy, mais pas sans une dernière escale pour la clairance (aka paperasse version bateau). On en a profité pour pique-niquer une dernière fois sur la plage. Moment tranquille, sauf qu’on s’est vite retrouvés suivis par une bande de chiens peu engageants. Rien de dramatique car comme dit le dicton : chien qui aboie ne mord pas.